Console à décor cynégétique d’époque Régence


Époque :          Régence (1715 – 1723)
Provenance :   Paris, France
Matériaux :      Chêne sculpté et doré, marbre
Dimensions :   H. 80,5 – L. 102 – P. 50 cm

Console d’époque Louis XV, en chêne sculpté et doré, reposant sur quatre pieds cambrés à agrafes, guirlandes de fleurs et cambrure inversée, réunis par une entretoise à décor d’un chien capturant un volatile. La ceinture en arbalète entièrement ajourée, est ornée en sa partie centrale d’un cartouche dans lequel s’inscrivent deux colombes dans un environnement de nuées, fleurs et crosses feuillagées.
Superbe plateau de marbre vert de mer mouluré à bec de corbin. La facture de cette console est exceptionnelle, tant par la qualité de sa sculpture et de ses matériaux que par la rareté de son sujet.
Le marbre choisi pour la coiffer est un marbre vert de mer, marbre rare et dispendieux. Ce marbre, extrait dans les Alpes , orne notamment les fenêtres du château de Versailles, les panneaux du pont de la Concorde, les piliers de l’église Saint-Sulpice ou encore les colonnes de la cathédrale de Florence. Il sera largement choisi pour les peintures de faux marbre au XIXème siècle, en raison de cette image prestigieuse.

Concernant la sculpture, ses quatre pieds sont entièrement repercés, répondant à la ceinture, particularité rare nécessitant une grande maîtrise de l’architecture du meuble, et permettant de mettre en valeur le mouvement du dessin, le caractère végétal de l’ornementation, ainsi que d’insuffler rythme et nervosité.

La ceinture est composée d’un très beau décor autour de son cartouche central symbolisant l’union ou l’amour, les cotés galbés ornés d’ailes dans des enroulages de fleurs. Les quatre montants sont réunis par une entretoise formant un tertre présentant une scène cynégétique composée d’un chien arrêtant un volatile dans un paysage forestier.
Grand travail parisien.

Vers 1715.

 

1/ On le trouve également dans les Pyrénées et les Apennins. Il daterait du Paléozoïque supérieur fossilifère, période du Dévonien ou du Silurien.
2/ C.P. Brard, Traité Des Pierres Précieuses, Des Porphyres, Granits, Marbres, Albâtres, Et Autres Roches, Propres À Recevoir Le Poli Et À Orner Les Monuments Publics Et Les Édifices Particuliers…, Paris, 1808, 620 p.
3/ J. Monneret, Le Triomphe Du Trompe-L’œil – Histoire Du Trompe-L’œil Dans La Peinture Occidentale
Du VIème Siècle Avant J.-C. À Nos Jours, Salon des Indépendants/Grand Palais, Paris, 1993, 287 p